Témoignage de S. Rollande Bastien

Qu’est-ce qui m’a attirée à Sainte-Croix?

Quand Dieu appelle, Il ne lésine pas avec les moyens. Dans mon cas, ce fut un changement d’école que je n’avais pas cherché… le vendredi avant le début de l’année scolaire 1949-50, j’ai appris que la Commission des Écoles Catholiques de Montréal discontinuait le cours supérieur commercial à l’École Saint-Jean-de-la-Croix, où j’étais inscrite. À la dernière minute – et en désespoir de cause – il m’a fallu trouver un autre endroit … et ce fut l’École Supérieure Saint-Édouard, dirigée par les Sœurs de Sainte-Croix.

C’est là que j’ai connu les Sœurs de Sainte-Croix : en plus d’être d’excellentes éducatrices, j’ai rencontré des femmes d’écoute, de bienveillance, de respect. Elles ont profondément contribué à l’éveil de mon appel à Sainte-Croix, tout particulièrement Sœur Thérèse Banville (Marie-André-du-Cénacle).

Je veux noter également l’apprivoisement progressif de ma mère – qui n’était pas trop « chaude » à l’idée de la vie religieuse pour une de ses filles. Mais dans la mesure où elle a pu constater mon épanouissement, elle s’est réconciliée avec mon choix de vie.

Ajouter à cela un long cheminement personnel avec ce Dieu qui me voulait tout à Lui. Ce cheminement s’est poursuivi depuis … et il est loin d’être terminé.

Ce qui me garde impliquée et engagée encore aujourd’hui c’est, à n’en pas douter, l’héritage légué par Basile Moreau : malgré des difficultés sans nombre, il n’a jamais douté que Sainte-Croix était le projet de Dieu. C’est aussi l’exemple de femmes Sainte-Croix qui m’ont fait confiance, qui m’ont soutenue et m’ont appris le sens des mots fidélité, engagement, zèle, union des cœurs.

Pour tout cela – et tout ce dont je n’ai pas parlé – je rends grâce à Dieu!

Rollande Bastien, csc