Soeurs de Sainte-Croix

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Vigile à Notre-Dame de Sainte-Croix
14 septembre 2007

Témoignage de Thérèse Dufresne
Index des témoignages

S. HuguetteJe dois d’abord dire honnêtement, qu’au départ, je ne croyais pas beaucoup à l’importance d’une béatification. Pour moi, il était évident que le Père Moreau était un saint et cela me semblait suffisant. Pourtant, en communion avec tant de membres de la Congrégation, de plusieurs générations, je priais quand même pour la béatification et désirais y participer. C’est donc dans la foi plus que dans l’émotion que j’ai vécu ces célébrations. Étant donné que cela se passait en France plutôt qu’à Rome, je me rendais compte de l’impact que cela pouvait avoir pour les gens du pays de nos cousins et je me laissais peu à peu conquérir par l’événement au fur et à mesure qu’il se déroulait.

VigileGénéralement, ce ne sont pas les belles et longues cérémonies qui me rejoignent le plus même si cela fait près de quarante ans que je m’occupe de liturgie chez les Dominicains. Je dirai quand même quelques mots de la Vigile à Notre-Dame de Sainte-Croix.

Portant au cœur l’attente de tant de membres de la famille Sainte-Croix d’hier et d’aujourd’hui, j’ai beaucoup aimé cette vigile célébrée dans la sobriété. J’ai été frappée par la pertinence et la simplicité des symboles utilisés :

  • les bougies que des religieux et laïcs venaient apporter autour de la bougie du Père Moreau, elle-même allumée au cierge pascal;
  • la croix, la médaille et le cœur;
  • les quatre livres des constitutions…

Ce qui m’a rejointe davantage ce fut le thème de l’ARBRE qui a été développé tout au long de la célébration « Sainte-Croix, dans ses développements, ressemblera à un arbre… »  On le voyait bien vivant cet arbre dont les branches se déploient maintenant dans une vingtaine de pays!

Et c’était cette actualisation qui m’émerveillait le plus. Tout au long de ces quatre jours, j’ai aimé causer avec les membres de la famille et de la parenté ainsi qu’avec des gens que nous rencontrions ici et là

  • j’ai parlé avec des personnes sur la rue à Laigné (même à la propriétaire du terrain de la maison natale)
  • à des paroissiens de Notre-Dame de Sainte-Croix
  • à des Marianites de France et des Etats-Unis;
  • à des sœurs de la Providence de Ruillé…

Cependant, mon lieu de prédilection lorsque je visite Le Mans, c’est le boisé situé derrière la Solitude.  Il y a là des arbres bi-centenaires sans doute témoins des allées et venues ainsi que des réflexions et peut-être des larmes du Père Moreau… Dans ce boisé, je chante deux chants : celui de Mère Maximilienne appris à Mont-Laurier : « C’est ici bonheur chantant… » et « Ma nef est en partance » appris à Varennes. (C’est après la session de 2003 que j’ai su que les paroles de ce chant avaient été composées par S. Graziella Lalande). Oui, ce boisé représente pour moi, un Alma Mater bien particulier, l’endroit de mes racines profondes.

En 2003 j’en avais rapporté un morceau d’un arbre tombé. Cette fois, en plus d’un vieux morceau de bois et d’un petit coquillage (qu’est-ce qu’il faisait là?) j’ai rapporté une petite pousse de chêne que j’espère voir survivre et grandir. Elle me rappellera cette phrase qui m’a interpellé lors de la vigile à Notre-Dame de Sainte-Croix « Comment est-ce que je vis l’héritage du Père Moreau? »

C’est cette question que je garde pour aujourd’hui et pour demain.

Thérèse Dufresne

       
   

Soeurs de Sainte-Croix

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