Soeurs de Sainte-Croix

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SŒUR NORMA McDONALD :
LE SUCCÈS D’UNE APPROCHE MULTI-FOI


Norma McDonaldUNE RICHE EXPÉRIENCE DU PAYS

En 1993, l’abbé Robert Campeau approche sœur Norma pour qu’elle offre de l’animation de pastorale à l’Université. Il a reconnu chez elle une qualité de leadership qui inspirerait les jeunes à s’engager dans des activités reliées à la foi. « Chaque activité, explique sœur Norma, a favorisé la croissance personnelle et la formation de tous à un projet commun. » Au cours de sa longue carrière chez nous, sœur Norma a organisé de passionnantes activités, dont la populaire retraite en canot.

MÉDAILLE DU JUBILÉ DE DIAMANT

Soeur Norma a reçu la Médaille du Jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II en 2012 pour son don de soi et son dévouement à la collectivité. « Pour sa part, il est évident que sœur Norma McDonald a reçu cette médaille pour toute cette sagesse d’esprit qu’elle apporte partout où elle va », confie Raymonde Gagné.

VOYAGES, AILLEURS ET ICI…

Mais la mission de vie de sœur Norma ne se limite pas aux frontières de Saint-Boniface… elle a organisé de nombreux voyages de sensibilisation pour la clientèle étudiante à l’extérieur du pays, notamment au Pérou, au Mali et en Haïti, amassant des milliers de dollars au profit des plus démunis de notre société. Elle a pu partager son sens de la justice sociale et son amour pour la vie à l’autre bout du monde et revenir partager chaque fois ses nouvelles expériences de vie ici à l’Université de Saint-Boniface.

Chaque voyage a aussi été une étape du cheminement qui, curieusement, a ramené sœur Norma au pays. « Je me suis dit qu’il y avait des injustices à réparer chez nous », dit-elle. « J’ai repensé à ces jeunes autochtones de mon enfance, en Colombie-Britannique… des enfants qui m’avaient fait connaître la beauté de leur culture et qui avaient été mes amis. » De là est né le projet réconciliACTION. Des étudiants et des membres du personnel ont créé des relations avec la communauté autochtone de Hollow Water, au Manitoba, et avec trois nations autochtones de Tofino, sur l’île de Vancouver. « La culture et la spiritualité étaient à l’honneur. Chacun a été profondément touché. »

Au départ, les étudiants de sœur Norma sont plutôt des Franco-Manitobains catholiques. Mais un important changement s’opère au fil du temps avec l’arrivée des étudiants internationaux. Elle est fière d’avoir suivi ce changement et d’avoir intégré chrétiens divers, musulmans, agnostiques ou non-croyants à ses activités. Sa congrégation permet donc à une sœur catholique ce genre d’approche? « Oui, parfaitement. Notre message invite à la compréhension et à l’ouverture, comme celui du pape François. » Selon elle, tous les étudiants, tous les humains peuvent se rassembler autour d'une valeur universelle, celle d'aider les démunis. C’est ainsi que la justice sociale a souvent été au cœur de ses projets.

RECHERCHER L’HARMONIE

La recherche d’une atmosphère où les préjugés, les peurs et le sentiment d’être menacé pouvaient faire place au respect, à l'inclusion et à la fraternité a marqué toute la carrière de sœur Norma.

UNE COLLÈGUE BIEN SPÉCIALE

Robin Rooke-Hanke est responsable du Bureau international de l’Université, qui offre des services aux étudiants venus de l’étranger. Elle a travaillé neuf ans avec sœur Norma. En effet, les services interculturels de son département et les services inter-religieux de sœur Norma se complétaient à merveille. Selon elle, sœur Norma est vive, joyeuse et brillante. « C’est une originale remplie de belles intentions ! », résume-t-elle. « Elle accepte les gens comme ils sont… et on avance. Il y a une quinzaine d’années, c’est elle qui a ouvert notre chapelle à tous. » Robin souligne que sœur Norma avait un privilège immense : elle pouvait évoluer « profondément » avec les étudiants. Avec la nature de son travail, contrairement aux autres employés, elle n’a jamais eu à se presser.
« Tout le monde reconnaissait son enthousiasme et son authenticité. C’est sûrement grâce à cette authenticité que la francophonie manitobaine l’a accueillie à bras ouverts quand elle est arrivée, anglophone de Colombie-Britannique, en 1987. Pour ma part, dit Robin, je me souviendrai toujours du jour où je lui ai présenté mon mari. Elle lui a dit : ‘Ah! Félicitations! Peux-tu m’aider à déplacer cette table?’ C’était bien sœur Norma : pleine d’énergie, inclusive, décidée à faire bouger les choses et à obtenir l’aide pour qu’on y arrive tous ensemble. J’ose le dire… toute une bonne sœur! »


       
   

Soeurs de Sainte-Croix

www.soeursdesaintecroix.org